Le projet du Chemin des Sages naît lors d’une séance du Conseil des Sages formé de 9 femmes et 9 hommes de 60 ans et plus, choisis pour leur sage expérience par les Conseillers municipaux. Ce jour-là, le sujet de réflexion porte sur la question de savoir comment faire vivre notre devise républicaine “Liberté, Égalité, Fraternité” ?
La naissance du Chemin des Sages
L’idée germa que parsemer la ville de phrases émanant de femmes et hommes illustres, mondialement reconnus pour leur sagesse et leur humanisme, pourrait interpeller la conscience des passants borméens comme touristes. Afin de justifier cet audacieux et innovant projet aux yeux du Maire et de son Conseil municipal, la décision est prise d’allier ce parcours aux plaques historiques qui devaient être installées sur les monuments emblématiques de la ville. Les membres du Conseil des Sages ont alors déterminé le parcours de ce chemin au sein du village médiéval et travaillé sur le support, les textes, les images et symboles de ces plaques.
Le symbole du papillon est choisi car il représente la joie, la beauté, la grâce et la légèreté de l’être. Il renvoie au pouvoir de transformation personnelle par sa forte puissance de renaissance. En effet, avant d’être papillon, cet insecte est d’abord un œuf, puis il devient chenille avant d’être une chrysalide et finalement un papillon. Chaque nouvelle étape symbolise un changement dans la vie, le lâcher-prise sur ce que vous étiez pour apprécier ce que vous êtes devenu. En tant que symbole de la sagesse, cet animal est une source d’inspiration dans la vie. Sous ses apparences fragiles,
le papillon est doté d’une grande force. En effet, sa vie est éphémère (durée de vie de quelques jours à quelques semaines) et cependant, il répand joie et bonne humeur par la grâce et la beauté de son vol, appréciant chaque instant que la nature lui offre. Alors pourquoi ne pas faire comme le papillon, aborder avec confiance tout ce que la vie nous offre, bonne ou mauvaise expérience, car après tout cela ne dure qu’un instant. Ces expériences passées ne sont-elles pas la meilleure préparation à l’avenir nous permettant d’avancer ainsi plus sereins sur les chemins de la vie ?
La biographie de Simone Veil
Survivante de la déportation, icône de la lutte pour le droit des femmes, ministre de la Santé, ministre d’état, présidente du parlement européen, immortelle à l’Académie Française.
Simone Jacob, née le 1er juillet 1927 à Nice dans une famille juive, est la benjamine d’une fratrie de 4 enfants. Le 1er mars 1944, le lendemain des épreuves du baccalauréat, elle est arrêtée par la Gestapo et est déportée à Auschwitz avec sa mère et sa sœur ainée Madeleine. La nuit même, le matricule n° 78651 est tatoué sur son bras (numéro qu’elle fera graver sur son épée d’académicienne en 2010). Elle perdra sa mère ainsi que son père et son frère dans les camps de la Shoah.
De retour à Paris en mai 1945, elle apprend qu’elle a été reçue aux épreuves du baccalauréat et s’inscrit à la faculté de droit et au nouvel Institut d’études politiques. C’est là qu’elle rencontre Antoine Veil, avec qui elle se marie le 16 octobre 1946 et ils auront 3 fils. De 1957 à 1964, elle est attachée titulaire à la Direction de l’administration pénitentiaire où elle se battra pour l’amélioration du sort des détenus. Elle est ensuite affectée à la Direction des affaires civiles, elle rédige le projet de loi sur l’adoption. En 1969 Elle devient conseillère technique dans le cabinet de René Pleven, ministre de la Justice. En 1970, elle est nommée secrétaire générale du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) par le Président Pompidou (première femme à occuper ce poste). De 1974 à 1979, Simone Veil est nommée ministre de la Santé à la suite de l’élection de Valéry Giscard
d’Estaing à la présidence de la République où elle est la seule femme ministre de ce Gouvernement. Le 17 janvier 1975, la loi Veil autorisant l’interruption volontaire de grossesse est promulguée. Son texte de 40 minutes, après un débat houleux à l’Assemblée nationale va bouleverser la société française et la faire entrer dans l’Histoire. La loi est votée à titre provisoire pour une période de 5 ans et sera reconduite en 1979. Elle est Élue le 17 juillet 1979 présidente du Parlement européen jusqu’en janvier 1982. Elle poursuivra son engagement dans la vie politique européenne, à la tête du service juridique du Parlement jusqu’en 1993. En 1993, elle devient première femme ministre d’Etat au ministère de la Santé et des Affaires sociales au sein du gouvernement d’Edouard Balladur.
En 1997, elle est élue présidente du Haut conseil à l’intégration sous le gouvernement d’Alain Juppé et travaillera sur les questions d’égalité des chances. De 1998 à 2007, elle achève sa carrière au Conseil constitutionnel. De 2000 à 2007, elle assure également la présidence de la Fondation pour la mémoire de la Shoah. En 2008 elle est élue à l’Académie française au fauteuil n°13 (qui fut celui de Paul Claudel, de Pierre Loti, de Pierre Messmer et de Jean Racine). En 2012, François Hollande, président de la République, lui remet les insignes de grand-croix de la Légion d’honneur. Après le décès de son mari et de sa sœur en 2013, Simone Veil se retire de la vie publique, et meurt à son domicile parisien de la place Vauban le 30 juin 2017, à quelques jours de son 90e anniversaire. Le 1er juillet 2018 marque l’entrée au Panthéon de Simone Veil. Le 8 mars 2019, Emmanuel Macron remet le premier “Prix Simone Veil de la République française” afin de récompenser des “actions partout dans le monde en faveur des droits des femmes” et doté de 100 000 euros.
Les vestiges des remparts
À partir du Ve siècle avant J.-C., l’installation des tribus celtes et ligures en Provence a favorisé le développement des échanges commerciaux et de la prospérité dans la région. Cependant, cette richesse a également attiré la convoitise des pirates et des corsaires venant des côtes de Turquie et d’Afrique du Nord. Les attaques maritimes étaient fréquentes, visant à saisir les marchandises, les navires et à capturer l’équipage pour les vendre comme esclaves. Des centaines de milliers de Provençaux, d’Italiens et d’Espagnols ont ainsi été enlevés et vendus pendant des siècles. En raison de ces risques, les villages côtiers ont été abandonnés et déplacés vers des hauteurs, offrant une meilleure surveillance des entrées maritimes, une évaluation des dangers potentiels et une préparation à la défense. Certaines communautés ont construit des murailles défensives entourant les zones habitées pour se protéger des invasions.
À Bormes, les premiers habitants se sont installés en hauteur vers le 9e siècle et ont dû organiser leur propre défense contre les incursions sarrasines. Bien que les comtes de Provence aient chassé les Sarrasins des collines des Maures, ces derniers représentaient toujours une menace pour les navires marchands. Entre 1167 et 1196, une enceinte protectrice a été construite à Bormes, mesurant de 6 à 8 mètres de hauteur et d’une épaisseur de 1,30 mètre. Elle était composée principalement de pierres locales extraites des carrières de schiste. Des ouvertures limitées étaient présentes pour éviter de compromettre la défense. Les portes étaient judicieusement placées aux points d’accès historiques du village et étaient souvent gardées en période d’invasion ou d’épidémie. Quelques vestiges de cette enceinte subsistent encore dans le village, principalement aux abords nord de la rue Carnot. Un pan de mur devant l’église Saint-Trophyme témoigne de l’ancienne porte d’entrée, avec des pierres datant du XIIe siècle, rappelant une période troublée d’invasions où la population trouva refuge derrière ces fortifications.
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