Le projet du Chemin des Sages naît lors d’une séance du Conseil des Sages formé de 9 femmes et 9 hommes de 60 ans et plus, choisis pour leur sage expérience par les Conseillers municipaux. Ce jour-là, le sujet de réflexion porte sur la question de savoir comment faire vivre notre devise républicaine “Liberté, Égalité, Fraternité” ? 

La naissance du Chemin des Sages

L’idée germa que parsemer la ville de phrases émanant de femmes et hommes illustres, mondialement reconnus pour leur sagesse et leur humanisme, pourrait interpeller la conscience des passants borméens comme touristes. Afin de justifier cet audacieux et innovant projet aux yeux du Maire et de son Conseil municipal, la décision est prise d’allier ce parcours aux plaques historiques qui devaient être installées sur les monuments emblématiques de la ville. Les membres du Conseil des Sages ont alors déterminé le parcours de ce chemin au sein du village médiéval et travaillé sur le support, les textes, les images et symboles de ces plaques.

Le Chemin des Sages Bormes les Mimosas

Le symbole du papillon est choisi car il représente la joie, la beauté, la grâce et la légèreté de l’être. Il renvoie au pouvoir de transformation personnelle par sa forte puissance de renaissance. En effet, avant d’être papillon, cet insecte est d’abord un œuf, puis il devient chenille avant d’être une chrysalide et finalement un papillon. Chaque nouvelle étape symbolise un changement dans la vie, le lâcher-prise sur ce que vous étiez pour apprécier ce que vous êtes devenu. En tant que symbole de la sagesse, cet animal est une source d’inspiration dans la vie. Sous ses apparences fragiles,

le papillon est doté d’une grande force. En effet, sa vie est éphémère (durée de vie de quelques jours à quelques semaines) et cependant, il répand joie et bonne humeur par la grâce et la beauté de son vol, appréciant chaque instant que la nature lui offre. Alors pourquoi ne pas faire comme le papillon, aborder avec confiance tout ce que la vie nous offre, bonne ou mauvaise expérience, car après tout cela ne dure qu’un instant. Ces expériences passées ne sont-elles pas la meilleure préparation à l’avenir nous permettant d’avancer ainsi plus sereins sur les chemins de la vie ?

La biographie de Jean Jaurès

Fondateur du Parti Socialiste Français et du journal "l’humanité".

Jean Jaurès est né à Castres le 3 septembre 1859, dans une famille bourgeoise. Il fait de brillantes études, arrive premier à l’École Normale Supérieure en 1878 et troisième à l’agrégation de philosophie en 1881 puis docteur en philosophie. Il devient professeur de philosophie au lycée d’Albi.  Jean Jaurès fait ses premiers pas en politique à 25 ans. Il choisit le camp républicain, est partisan des lois laïques de Jules Ferry, est élu député à Castres de 1885 à 1889 au centre gauche.

Jean Jaurès

Il reprend son activité de professeur à la faculté des lettres de Toulouse. Il rédige ensuite sa monumentale Histoire Socialiste de la Révolution Française, avant d’entrer au conseil municipal de Toulouse comme maire adjoint en 1890. En 1892, la grève des mines de Carmaux plonge Jaurès dans la réalité de la classe ouvrière et le convertit définitivement au socialisme. En 1902, il fonde le Parti Socialiste Français et obtient le siège de député à Carmaux, grâce au soutien des ouvriers. En 1905, il participe activement à la fusion des deux partis socialistes français, donnant naissance à la S.F.I.O (Section Française de l’Internationale Ouvrière). Il contribue à développer l’unité ouvrière avec la C.G.T et à favoriser le dialogue entre les partis et les syndicats. La même année, il fait partie de ceux qui rédigent la loi de séparation des Eglises et de l’Etat. Jaurès publie de nombreux articles dans la “Revue socialiste” pour défendre le socialisme et s’oppose au marxisme. Il fonde également en 1904 le journal L’Humanité qu’il dirigera jusqu’à sa mort et où il défendra Alfred Dreyfus et s’opposera à Jules Guesde.

À la veille de la Première Guerre mondiale, Jaurès recommande la paix et prévoit avec l’Internationale Ouvrière une grève générale en cas de déclenchement de la guerre. Son pacifisme a eu raison de lui et ses discours pacifistes l’ont rendu impopulaire à la veille de la Première Guerre mondiale et haï par les nationalistes. Son désir de réconciliation entre les peuples est alors perçu par ses ennemis comme une trahison. Les appels au meurtre sont lancés et entendus. Le 31 juillet 1914, en sortant des bureaux de L’Humanité, il est assassiné par un ultra-nationaliste du nom de Raoul Villain au Café du Croissant à Paris. Son meurtrier a déclaré vouloir éliminer “un ennemi de son pays“. Trois jours plus tard, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Lors de ses funérailles, le 4 août, Léon Jouhaux, secrétaire de la CGT, s’exprime telle une prémonition : “Victime de ton amour ardent de l’humanité, tes yeux ne verront pas la rouge lueur des incendies, le hideux amas de cadavres que les balles coucheront sur le sol…”. À la fin de la guerre, le 29 mars 1919, étant dans un contexte de fort nationalisme, son meurtrier est acquitté. Dix ans après sa mort, ses cendres furent transférées au Panthéon, rejoignant ainsi les grands hommes de la patrie.

Le château des seigneurs de Fos

Le château de Bormes est situé sur un plateau étroit dominant le village, la plaine et la mer. Les bâtiments, ressemblant à des ruines courtes, sont d’aspect fantomatique. On ne connaît pas exactement la date de leur construction. Le château féodal a été transformé en couvent et est resté presque intact jusqu’en 1792. Par la suite, il a été utilisé comme caserne pour les volontaires rejoignant les armées de la République, marquant le début de son déclin. Bien que l‘intérêt historique et archéologique du château/couvent soit limité, son intérêt pittoresque est remarquable. Les lignes étrangement découpées du couvent depuis la plaine ou le village ajoutent à la beauté de Bormes.

Château des Seigneurs de Fos Bormes

La seigneurie de Bormes comprend le château, le village, les bois et les terres cultivables. Les terres sont divisées en deux parties : la “réserve”, exploitée par les serfs pour le seigneur, et les “tenures”, louées aux paysans de la seigneurie. Le château se situe en hauteur pour permettre une surveillance du territoire et affirmer le statut social élevé de ses occupants. L’histoire du château remonte à 1257, lorsque Roger de Fos s’y installe.

Plusieurs seigneurs se succèdent jusqu’à la Révolution. Après la révolution, le couvent est mis aux enchères et acheté par Donat Crest. En 1850, François-Philemon Giraud acquiert les ruines et fait construire une chapelle. Au fil des années, plusieurs propriétaires se succèdent, et en 1926, le château est classé site et monument naturel, puis monument historique en 1931. Il passe ensuite entre les mains de différentes familles.

Dans l’enceinte du château se trouvait une ancienne chapelle avant la construction de l’église Saint-Trophyme dans le village. La chapelle a été détruite et remplacée par une nouvelle paroisse dédiée à Saint-Trophyme, de style roman et pouvant accueillir environ 1600 fidèles.

Baludik Chemin des Sages

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