Le projet du Chemin des Sages naît lors d’une séance du Conseil des Sages formé de 9 femmes et 9 hommes de 60 ans et plus, choisis pour leur sage expérience par les Conseillers municipaux. Ce jour-là, le sujet de réflexion porte sur la question de savoir comment faire vivre notre devise républicaine “Liberté, Égalité, Fraternité” ? 

La naissance du Chemin des Sages

L’idée germa que parsemer la ville de phrases émanant de femmes et hommes illustres, mondialement reconnus pour leur sagesse et leur humanisme, pourrait interpeller la conscience des passants borméens comme touristes. Afin de justifier cet audacieux et innovant projet aux yeux du Maire et de son Conseil municipal, la décision est prise d’allier ce parcours aux plaques historiques qui devaient être installées sur les monuments emblématiques de la ville. Les membres du Conseil des Sages ont alors déterminé le parcours de ce chemin au sein du village médiéval et travaillé sur le support, les textes, les images et symboles de ces plaques.

Le Chemin des Sages Bormes les Mimosas

Le symbole du papillon est choisi car il représente la joie, la beauté, la grâce et la légèreté de l’être. Il renvoie au pouvoir de transformation personnelle par sa forte puissance de renaissance. En effet, avant d’être papillon, cet insecte est d’abord un œuf, puis il devient chenille avant d’être une chrysalide et finalement un papillon. Chaque nouvelle étape symbolise un changement dans la vie, le lâcher-prise sur ce que vous étiez pour apprécier ce que vous êtes devenu. En tant que symbole de la sagesse, cet animal est une source d’inspiration dans la vie. Sous ses apparences fragiles,

le papillon est doté d’une grande force. En effet, sa vie est éphémère (durée de vie de quelques jours à quelques semaines) et cependant, il répand joie et bonne humeur par la grâce et la beauté de son vol, appréciant chaque instant que la nature lui offre. Alors pourquoi ne pas faire comme le papillon, aborder avec confiance tout ce que la vie nous offre, bonne ou mauvaise expérience, car après tout cela ne dure qu’un instant. Ces expériences passées ne sont-elles pas la meilleure préparation à l’avenir nous permettant d’avancer ainsi plus sereins sur les chemins de la vie ?

La biographie d’Aristote

Philosophe grec de l’antiquité et fondateur du Lycée.

Philosophe grec né en 384 av. J.-C., à Stagire (aujourd’hui Stavros), sur les bords de la mer Egée, Aristote est l’un des quatre enfants de Nicomaque, médecin célèbre, et de Phaétis, issue d’une grande famille de Chalcis. Orphelin à l’âge de 10 ou 12 ans, Aristote poursuit ses études et s’intéresse à de nombreuses disciplines, ce qui l’oblige à partir pour Athènes, où il étudie de nombreuses années auprès de Platon.

Elève brillant, il est rapidement remarqué par le maître en personne qui le surnomme le “lecteur” ou parfois “l’intelligence”. Aristote entame la rédaction de nombreux écrits comme les dialogues sur la justice, sur l’éducation, sur l’amitié. Il entreprend également d’importants travaux scientifiques qui mèneront à la rédaction de traités et de cours. Au fil des années, Aristote se détache peu à peu des enseignements de Platon et critique parfois son maître ouvertement.

Aristote

L’avènement d’Alexandre sur le trône de Macédoine et le retour de la paix entre Athènes et Pella encourage Aristote à retourner dans la ville qu’il a quittée treize ans plus tôt. Il y fonde une école qui rivalisera avec l’Académie : “le Lycée”. Aristote a l’habitude de dispenser ses cours en marchant dans les allées des jardins du gymnase et ses élèves prennent le nom de péripatéticiens, “les promeneurs”. Parmi les disciplines enseignées, on trouve la rhétorique, la connaissance et la gestion des affaires publiques, la philosophie, l’histoire naturelle ou encore la physique. Des recherches sont entreprises en médecine, en mathématiques, en musique, en botanique, en cosmologie, etc. Aristote poursuit ses travaux en biologie et met au point une méthode de recherche efficace

et rigoureuse. Il prône l’observation systématique des faits avant toute réflexion. Il pratique également des dissections. Les nombreuses recherches effectuées au Lycée apportent une somme considérable de découvertes et la bibliothèque de l’école est particulièrement bien fournie. Il travaille sur la signification de l’être en tant qu’être et établit les fondements de la théologie dans “La métaphysique”, qui restera un ouvrage de référence pour la pensée médiévale juive, chrétienne et musulmane. Le philosophe ne négligera pas pour autant la politique et la morale, où, développant une conception finaliste de l’essence de la cité, il se prononcera pour la recherche d’un bien suprême menant à la vertu : le Bonheur.

Mais la mort d’Alexandre va bientôt mettre fin à cette période de travail intensif. Sa disparition exacerbe les sentiments anti-macédoniens et pousse les Athéniens à la révolte. Aristote, qui n’approuvait pourtant pas les actes de son ancien élève, est forcé de quitter Athènes avec sa famille en 323 av. J.-C. Il se réfugie en Chalcis, dans la maison maternelle. Malade, il sent sa fin proche. Il rédige alors son testament qui fait de Théophraste son successeur à la tête du Lycée. Il meurt en 322 av. J.-C., à l’âge de soixante-deux ans, laissant inachevés quelques traités comme “La génération des animaux”.

Le Casino de la liberté et le cinéma

Il y avait comme un esprit de goût à la fête, en ce début de XXe siècle. La France sort d’une guerre meurtrière qui avait fauché la jeunesse borméenne. Ceux qui y avaient survécu, étaient maintenant sous le joug d’une épidémie mondiale : la grippe espagnole. Dans cette période, tous pensent à se retrouver, à recréer une convivialité. La fête des fleurs, futur Corso du mimosa, naît à cette époque, dans cet esprit. Pour se retrouver, on aura besoin d’une salle, un lieu de réjouissances : ce sera Le Casino de la Liberté.

Cette salle est assez spacieuse pour le village. Le plancher est fait de lames de bois et au fond de la salle se trouve une petite scène assez grande pour contenir un orchestre de 6 à 8 musiciens. De part et d’autres de la piste de danse, des simples bancs ou les mères et jeunes filles attendent gentiment, en regardant la foule. Les jeunes restent au milieu de tous, même quand l’orchestre est entre deux airs. Pas de tables, pas de buvette, et comme souvent, on arrose le sol pour éviter que la poussière n’envahisse l’espace. C’est le temps des polkas et des paso doble. C’est un rendez-vous incontournable du dimanche, seul jour ou l’on ne travaille pas.

Le casino de la liberté Bormes

En 1928, la salle de bal devient cinéma. Pour tout le monde, il y a une fascination pour les images qui bougent, le son, même grésillant, qui les accompagne. Dans l’obscurité de la salle, tout le monde, sans exception, suit en silence la séance, en laissant quelquefois échapper des exclamations de surprise ou de peur. Ici, sera proposé le film “Maurin des Maures”, tourné en 1934 dans les collines voisines du village, seule salle où il sera évident de le présenter. Mais la Deuxième Guerre mondiale arrive, trop brusquement, et les flonflons de la fête font place au martèlement des bottes des occupants. Une période entre parenthèses, le temps est suspendu.

Si vous approchez votre oreille des murs, il est presque certain que vous entendrez encore les rires des jeunes filles, les pas feutrés des danseurs sur le plancher de la salle, les soupirs des spectateurs de la salle obscure.

Baludik Chemin des Sages

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