Le projet du Chemin des Sages naît lors d’une séance du Conseil des Sages formé de 9 femmes et 9 hommes de 60 ans et plus, choisis pour leur sage expérience par les Conseillers municipaux. Ce jour-là, le sujet de réflexion porte sur la question de savoir comment faire vivre notre devise républicaine “Liberté, Égalité, Fraternité” ?
La naissance du Chemin des Sages
L’idée germa que parsemer la ville de phrases émanant de femmes et hommes illustres, mondialement reconnus pour leur sagesse et leur humanisme, pourrait interpeller la conscience des passants borméens comme touristes. Afin de justifier cet audacieux et innovant projet aux yeux du Maire et de son Conseil municipal, la décision est prise d’allier ce parcours aux plaques historiques qui devaient être installées sur les monuments emblématiques de la ville. Les membres du Conseil des Sages ont alors déterminé le parcours de ce chemin au sein du village médiéval et travaillé sur le support, les textes, les images et symboles de ces plaques.
Le symbole du papillon est choisi car il représente la joie, la beauté, la grâce et la légèreté de l’être. Il renvoie au pouvoir de transformation personnelle par sa forte puissance de renaissance. En effet, avant d’être papillon, cet insecte est d’abord un œuf, puis il devient chenille avant d’être une chrysalide et finalement un papillon. Chaque nouvelle étape symbolise un changement dans la vie, le lâcher-prise sur ce que vous étiez pour apprécier ce que vous êtes devenu. En tant que symbole de la sagesse, cet animal est une source d’inspiration dans la vie. Sous ses apparences fragiles,
le papillon est doté d’une grande force. En effet, sa vie est éphémère (durée de vie de quelques jours à quelques semaines) et cependant, il répand joie et bonne humeur par la grâce et la beauté de son vol, appréciant chaque instant que la nature lui offre. Alors pourquoi ne pas faire comme le papillon, aborder avec confiance tout ce que la vie nous offre, bonne ou mauvaise expérience, car après tout cela ne dure qu’un instant. Ces expériences passées ne sont-elles pas la meilleure préparation à l’avenir nous permettant d’avancer ainsi plus sereins sur les chemins de la vie ?
La biographie de Simone de Beauvoir
Philosophe, romancière, mémorialiste et essayiste française, considérée comme une théoricienne majeure du féminisme.
Simone de Beauvoir, née à Paris, reçoit une éducation bourgeoise, conformiste et religieuse. Elle est issue d’un milieu aisé (son père est avocat), l’aînée d’une famille de deux enfants. Sa mère est une catholique dévote qui élève ses deux filles dans un cadre strict et traditionnel. À 14 ans, Simone de Beauvoir devient athée et décide de consacrer sa vie aux études et à l’écriture. Elle étudie la philosophie à la Sorbonne à Paris où elle rencontre Jean-Paul Sartre avec qui elle partagera sa vie. En 1929, elle obtient l’agrégation de philosophie. Professeur à Marseille, Rouen, puis Paris, elle quitte l’enseignement en 1943, ne trouvant pas dans ce métier les conditions à “une émancipation totale”. C’est à cette époque qu’elle commence la carrière littéraire à laquelle elle aspirait. Ardente avocate de l’existentialisme incarné par son compagnon Jean-Paul Sartre, elle soulève des questionnements afin de trouver un sens à la vie dans l’absurdité d’un monde dans lequel nous n’avons pas choisi de naître. À partir de 1947, les voyages se succèdent aux États-Unis, où elle séjourne en 1950, en Afrique et en Europe. Elle obtient le Prix Goncourt en 1954 pour Les Mandarins. Elle continue à voyager, en Chine (1955), à Cuba et au Brésil (1960), en Union Soviétique (1962) tout en poursuivant la rédaction de ses mémoires et son action pour la libération de la femme.
En 1971, elle assure la direction d’une revue d’extrême gauche, Les Temps Modernes, qu’elle a fondée avec Sartre. Jusqu’à sa mort, elle collabore à cette revue. Philosophe, essayiste, romancière et dramaturge, elle domine la littérature féminine de son temps. Ses ouvrages autobiographiques font revivre toute une génération, celle de Saint-Germain-des-Prés. Indignée de voir la femme traitée comme un objet érotique, elle n’a cessé de mener une lutte passionnée pour sa libération. Le Second Sexe est devenu la bible du mouvement féministe mondial.
À partir de 1980, après la mort de son mari, sa santé physique et mentale se détériore à cause de sa dépendance à l’égard de l’alcool et des amphétamines. Elle meurt à l’âge de 78 ans, est enterrée dans la même tombe que Jean-Paul Sartre.
L’ancienne poste
Jusqu’au 18e siècle, il n’y avait pas de service postal spécifique dans la commune. Le facteur du village, appelé “piéton”, était responsable du transport du courrier à cheval, ce qui prenait toute une journée en raison des mauvais chemins. En 1769, un premier bureau de poste est créé, où les lettres sont déposées en attendant le passage hebdomadaire du facteur. En 1790, une boîte en fer blanc est fabriquée pour recueillir le courrier du village pour ensuite être emmenée à Hyères, distante de 20 km. Au fil du temps, la poste communale change d’emplacement pour s’adapter à l’évolution de la population. Finalement, en 1978, un bureau de poste est inauguré par Norbert Segard, Ministre des Postes et Télécommunications.