Le projet du Chemin des Sages naît lors d’une séance du Conseil des Sages formé de 9 femmes et 9 hommes de 60 ans et plus, choisis pour leur sage expérience par les Conseillers municipaux. Ce jour-là, le sujet de réflexion porte sur la question de savoir comment faire vivre notre devise républicaine “Liberté, Égalité, Fraternité” ?
La naissance du Chemin des Sages
L’idée germa que parsemer la ville de phrases émanant de femmes et hommes illustres, mondialement reconnus pour leur sagesse et leur humanisme, pourrait interpeller la conscience des passants borméens comme touristes. Afin de justifier cet audacieux et innovant projet aux yeux du Maire et de son Conseil municipal, la décision est prise d’allier ce parcours aux plaques historiques qui devaient être installées sur les monuments emblématiques de la ville. Les membres du Conseil des Sages ont alors déterminé le parcours de ce chemin au sein du village médiéval et travaillé sur le support, les textes, les images et symboles de ces plaques.
Le symbole du papillon est choisi car il représente la joie, la beauté, la grâce et la légèreté de l’être. Il renvoie au pouvoir de transformation personnelle par sa forte puissance de renaissance. En effet, avant d’être papillon, cet insecte est d’abord un œuf, puis il devient chenille avant d’être une chrysalide et finalement un papillon. Chaque nouvelle étape symbolise un changement dans la vie, le lâcher-prise sur ce que vous étiez pour apprécier ce que vous êtes devenu. En tant que symbole de la sagesse, cet animal est une source d’inspiration dans la vie. Sous ses apparences fragiles,
le papillon est doté d’une grande force. En effet, sa vie est éphémère (durée de vie de quelques jours à quelques semaines) et cependant, il répand joie et bonne humeur par la grâce et la beauté de son vol, appréciant chaque instant que la nature lui offre. Alors pourquoi ne pas faire comme le papillon, aborder avec confiance tout ce que la vie nous offre, bonne ou mauvaise expérience, car après tout cela ne dure qu’un instant. Ces expériences passées ne sont-elles pas la meilleure préparation à l’avenir nous permettant d’avancer ainsi plus sereins sur les chemins de la vie ?
La biographie de Gibran Khalil Gibran
Un guide spirituel, limpide et poétique.
Gibran Khalil est un poète libanais d’expression arabe et anglaise, ainsi qu’un artiste peintre, né le 6 janvier 1883 à Bcharré au Liban et mort le 10 avril 1931 à New York. En 1895, à 12 ans, Khalil Gibran quitte son Liban natal pour fuir la faillite de son père. Sa famille émigre aux États-Unis, où elle est décimée quelques années plus tard par la tuberculose. Adolescent, ses talents d’écriture et de dessin sont repérés par un professeur qui le met en contact avec un photographe dandy, Fred Holland Day, qui devient son mécène, lui fait découvrir William Blake et lui ouvre les portes du monde de l’art.
Grâce à lui, le jeune Gibran se consacre à la peinture et à l’écriture. Ses textes, critiques de la société libanaise et de la condition des femmes, lui valent d’être excommunié et font de lui un écrivain scandaleux. Après vingt années de travail , le résultat est là : 26 leçons de vie énoncées par un sage, à la manière de Zarathoustra, le bien et le mal, la mort, la joie et la tristesse, la liberté, le travail , et bien sûr, l’amour. “Quand l’amour vous fait signe suivez-le. Bien que ses voies soient dures et escarpées. Et lorsque ses ailes vous enveloppent, cédez-lui. Bien que l’épée cachée dans son pelage puisse vous blesser“. Khalil Gibran, Le Prophète, 1923 Les principes énoncés par la voix du vieux sage Al-Mustapha poussent à l’accomplissement de soi : aller au-delà de sa simple existence, rêver pour construire son avenir, être relié à l’univers et avoir confiance en soi, une vertu indispensable pour Gibran qui écrit : “Celui qui ne trouve pas de confident en lui-même mourra de désespoir”.
Gibran a réussi son pari. Dès sa sortie en 1923, ‘’Le Prophète’’ est un immense succès, dont les principes intemporels, l’optimisme et l’espoir conquièrent des millions de lecteurs à travers le monde au fil des traductions. Mais le succès de son guide spirituel ne l’apaise pas pour autant. Tourmenté, malade, il souffre de nombreuses années avant de succomber d’une cirrhose à 48 ans.
Le Grand Hôtel
Le Grand Hôtel, à l’origine appelé la “propriété du Pavillon”, était une propriété qui a changé de mains au fil des années. Elle était initialement possédée par Jean Peugros, le curé de Bormes, puis par d’autres membres de la famille. En 1746, elle a été vendue à Jean-Martin-Michel des Bolles, un résident de Bormes. Plus tard, elle est passée entre les mains de Suzanne de l’Enfant, épouse d’un seigneur de Bormes, par le biais d’un acte de partage. En 1831, la propriété a été vendue à César-Jean-Baptiste Bremond de Léoube, puis en 1843 à Philémon Giraud, un notaire. La propriété est ensuite devenue la maison familiale d’Armand Murat, fils du bijoutier Charles Murat, et a été transformée en hôtel. Armand Murat a vu le potentiel de la propriété en raison de sa belle position et de son climat doux. Il a donné le nom “Hôtel du Pavillon” à l’établissement, qui comprenait également une annexe appelée “pavillon de l’orangerie”. Pendant la Première Guerre mondiale, l’hôtel a accueilli des réfugiés et des blessés en convalescence. Après la guerre, il a repris ses activités hôtelières. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a servi de poste de commandement à différentes unités militaires. Après la guerre, l’hôtel a repris ses fonctions dans la station climatique de Bormes.
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