Le projet du Chemin des Sages naît lors d’une séance du Conseil des Sages formé de 9 femmes et 9 hommes de 60 ans et plus, choisis pour leur sage expérience par les Conseillers municipaux. Ce jour-là, le sujet de réflexion porte sur la question de savoir comment faire vivre notre devise républicaine “Liberté, Égalité, Fraternité” ?
La naissance du Chemin des Sages
L’idée germa que parsemer la ville de phrases émanant de femmes et hommes illustres, mondialement reconnus pour leur sagesse et leur humanisme, pourrait interpeller la conscience des passants borméens comme touristes. Afin de justifier cet audacieux et innovant projet aux yeux du Maire et de son Conseil municipal, la décision est prise d’allier ce parcours aux plaques historiques qui devaient être installées sur les monuments emblématiques de la ville. Les membres du Conseil des Sages ont alors déterminé le parcours de ce chemin au sein du village médiéval et travaillé sur le support, les textes, les images et symboles de ces plaques.
Le symbole du papillon est choisi car il représente la joie, la beauté, la grâce et la légèreté de l’être. Il renvoie au pouvoir de transformation personnelle par sa forte puissance de renaissance. En effet, avant d’être papillon, cet insecte est d’abord un œuf, puis il devient chenille avant d’être une chrysalide et finalement un papillon. Chaque nouvelle étape symbolise un changement dans la vie, le lâcher-prise sur ce que vous étiez pour apprécier ce que vous êtes devenu. En tant que symbole de la sagesse, cet animal est une source d’inspiration dans la vie. Sous ses apparences fragiles,
le papillon est doté d’une grande force. En effet, sa vie est éphémère (durée de vie de quelques jours à quelques semaines) et cependant, il répand joie et bonne humeur par la grâce et la beauté de son vol, appréciant chaque instant que la nature lui offre. Alors pourquoi ne pas faire comme le papillon, aborder avec confiance tout ce que la vie nous offre, bonne ou mauvaise expérience, car après tout cela ne dure qu’un instant. Ces expériences passées ne sont-elles pas la meilleure préparation à l’avenir nous permettant d’avancer ainsi plus sereins sur les chemins de la vie ?
La biographie de Nelson Mandela
Avocat et homme politique, symbole de la lutte contre l’Apartheid et prix Nobel de la Paix.
Nelson Mandela, dont le nom de clan tribal est “Madiba”, est né le 18 juillet 1918 en Union d’Afrique du Sud. Fils d’un chef de tribu, orphelin de père à l’âge de 10 ans, il est élevé pour devenir conseiller du Prince comme son père. Il entame des études de droit et dit devoir sa réussite scolaire à ses capacités de persévérance et de ténacité. Mandela s’engage à l’ANC (African National Congress) en 1944 dans une résistance non-violente pour les droits des noirs en Afrique du Sud. Il ouvre le premier cabinet noir d’Afrique du Sud en 1952 et mène un combat contre la ségrégation raciale.
Il participe à l’élaboration de la Charte de la liberté, véritable plaidoyer pour l’égalité entre tous les Sud-Africains. Cependant devant la répression sanglante des protestations pacifiques il organise le recours à la violence en créant la branche armée de l’ANC et les premiers sabotages. Il est condamné pour trahison en 1964 à la réclusion à perpétuité et l’ANC en fait une icône de la lutte contre l’Apartheid. Mandela refusera d’ailleurs d’être libéré en échange de son renoncement à la lutte armée contre l’Apartheid.
Sollicité par les dirigeants afrikaners, eux-mêmes soumis à la pression internationale, après 27 ans d’incarcération dans la prison de Paarl, Nelson Mandela est libéré le 11 février 1990. Il était devenu le symbole de la lutte pour la liberté des Noirs en Afrique du Sud. Il accepte sa libération contre l’entrée dans une phase de transition démocratique et lors des 1ères élections démocratiques d’Afrique du Sud, Nelson Mandela est élu président, le 27 avril 1994 jusqu’en 1999. Sa vie s’est articulée autour du combat contre la ségrégation raciale et pour cela, il obtiendra le Prix Nobel de la paix en 1993. Après son mandat présidentiel, il ne participe plus à la vie politique, mais se tourne vers les associations caritatives.
Le 24 juin 1995, l’Afrique du Sud, retrouve son honneur perdu : Nelson Mandela arbore fièrement le maillot de son équipe qui fête son retour sur la scène du rugby international par une victoire. En effet, exclue des compétitions jusqu’en 1992 à cause de l’Apartheid, l’Afrique du Sud participe pour la première fois à la coupe du Monde et l’emporte sur la Nouvelle-Zélande en finale avec une équipe “mixte”. Malmenée en demi-finale par l’équipe de France, elle commet un parcours sans faute et passe outre le phénomène Lomu, nouvelle star All Black. Le 5 décembre 2013, Nelson Mandela décède à l’âge de 95 ans.
La bouchonnerie Marin
Partout où pousse naturellement le chêne liège, l’Homme a toujours utilisé son écorce. L’écorce de chêne liège est utilisée pour diverses applications pratiques. Par exemple, elle est utilisée par les pêcheurs pour fabriquer des flotteurs de filets, car elle est imputrescible. Elle est également utilisée pour fabriquer des plats de service solides qui peuvent être utilisés à bord des bateaux de pêche. Dans le passé, l’écorce était utilisée comme isolant ou pour couvrir temporairement les abris des bergers ou des charbonniers.
L’industrie du liège a prospéré pendant des siècles, atteignant son apogée vers le milieu du XIXe siècle. Pour fabriquer un bouchon, il faut être patient. Il faut attendre au moins 10 ans pour que l’écorce de l’arbre soit suffisamment épaisse. Ensuite, une bande de liège est prélevée sur le tronc à l’aide d’outils spécifiques. L’écorce est ensuite séchée pendant environ 6 mois et nettoyée pour éliminer les impuretés. Les plaques de liège sont ensuite livrées aux fabriques.
À l’origine, les bouchons étaient fabriqués à la main avec un couteau, ce qui n’était pas très efficace. Avec la révolution industrielle, la mécanisation a permis d’augmenter la productivité. Les massicots découpent les plaques plus rapidement et des machines semi-automatisées tournent les bouchons. L’installation des rails du chemin de fer de la Compagnie de Provence facilite l’exportation des produits locaux, y compris le liège. Cependant, l’activité dans les montagnes des Maures a progressivement décliné en faveur d’autres régions où le coût de la main-d’œuvre est moins élevé, comme le sud-ouest de la France, l’Espagne, les pays d’Afrique du Nord ou le Portugal. Au début du XXe siècle, il restait encore trois bouchonneries, mais leur activité était considérablement réduite par rapport au siècle précédent. La vente des dernières machines d’une bouchonnerie en 1937 marque ainsi la fin d’une époque.