12 tonnes de brins jaunes et 80 000 fleurs pour habiller une quinzaine de chars, tel est le défi que se lancent chaque année les borméens pour préparer et bichonner dans le plus grand secret le plus ancien corso de la Côte d'Azur !
Dès le mois d'octobre les constructeurs se réunissent pour définir un thème et la réalisation des maquettes.Le fleurissement se fait exclusivement en fleurs coupées fraîches. les fleurs sont donc achetées l'avant veille et la cueillette du mimosa le samedi matin.La pose des fleurs fraîches se termine vers 4 heures du matin, quelques heures avant le défilé.
Tarifs
- Billetterie : En vente sur place (pas de tribune)
- Lieu : Village médiéval de Bormes
- Heure : défilé à 14h30. Animations dans le village dès le matin.
Etymologie
Du point de vue étymologique, l’appellation « corso », tient son origine de la déviation du nom Italien « Corso » signifiant le cours dans le sens d’avenue principale, le lieu où l’on parade, où l’on sort.
Dès le XVIIème siècle, et plus précisément le dimanche, les nobles avaient coutume de sortir leurs carrosses sur l’avenue principale. Cette habitude qui venait du sud de la France, abandonnée pendant la Révolution, est reprise au début du 20eme siècle à l’occasion de défilés carnavalesques.
Les corsos fleuris
Les corsos fleuris sont eux plus récents et datent de l’époque de la création de la côte d’azur. C’est surtout l’entre-deux-guerres qui marqua leur apogée. Après les dures années de guerre, l’hiver est long et la vue des collines parées de mimosas donne à certains l’idée de célébrer la beauté de cette fleur étincelante avec « la carreto ramado », la charrette fleurie, qui traverse le village pour le plus grand plaisir de tous. Ce qui a été réalisé à Bormes en 1920 pour fêter la venue du printemps.
Ces charrettes fleuries étaient tirées par des ânes et des mulets qui deviendront plus tard les chars fleuris que nous connaissons aujourd’hui. Les années passant, le défilé s’enrichit de véhicules nouveaux comme les bicyclettes et les automobiles. Aujourd’hui les chars sont tirés par des tracteurs. Au départ le fleurissement des charrettes venait directement des collines qui regorgeaient de mimosa, de bruyères blanches et autres feuillages sauvages. Puis l’utilisation des fleurs cultivées comme les soucis, anémones marguerites, gerbéras, œillets,… devint courante, d’autant que le département du Var se spécialisa dans la culture des fleurs coupées sous serres ou de plein champs.